Jeunes, ambitieuses, éco-responsables… Qui sont les nouvelles agricultrices ?

Marion Breteau, quinoa made in France

Fille posant sur une moissoneuse batteuse

Marion Breteau, 32 ans, agricultrice et chef d’entreprise, à Nérondes, dans le Cher.

32 ans, agricultrice et chef d’entreprise, à Nérondes, dans le Cher.

Son parcours : sans venir du milieu agricole, Marion y consacre sa formation, bac et BTS. Elle rencontre Damien, son conjoint, à l’École d’ingénieurs agronomes de Purpan et devient, en 2011, salariée d’une Chambre d’agriculture.

L’exploitation : en 2014, Damien reprend celle de ses parents (350 ha de céréales, un élevage bovin allaitant, 65 vaches Salers et Limousines). Un an après, Marion le rejoint. Le duo lance en parallèle leur pépite, Berry Graines, et l’exploitation du quinoa (traçabilité 100 %, zéro résidu de pesticides et label bio attendu en fin d’année).

Sa production : une prévision de vente de 400 tonnes de quinoa cette année. Le couple exploite désormais 320 ha avec 30 agriculteurs partenaires. Plusieurs années de ventes de gros volumes contractualisées ont permis d’embaucher un ouvrier agricole. Marion peut ainsi se vouer au développement de Berry Graines, tester de nouvelles variétés et suivre les vaches plus tranquillement.

Son credo : innover ! Faire différemment, sans intermédiaires, et oser. Bref, inventer un nouveau modèle agricole.

Son emploi du temps : double, avec la ferme (les vaches) et l’entreprise (administration, communication). Intense. Depuis deux ans, plus de vie sociale. Deux recrutements récents (un gestionnaire administratif et une personne sur la chaîne de tri des graines) devraient améliorer les choses.

Son revenu : salariée depuis juillet 2017, à 60 % sur la ferme et à 40 % sur la société, Marion gagne environ 1 700 €. Le couple vit aussi sur des économies, car Damien ne tire pour l’instant aucun revenu.

Ses projets : développer leur marque bio Sa Majesté la Graine et atteindre le zéro déchet. Viser les 1 000 ha de quinoa bio et encore davantage de partenaires dans cinq ans. Twitter @SaMajestéGraine